BILAG 7                  OPSAMLINGSARK

 

Jean-Paul Sartre: La p… respectueuse

(Gallimard 1947)

 

Le genre : une pièce de théâtre basée sur un incident authentique en Alabama en 1931 où deux prostituées étaient appelées à accuser des noirs de les avoir violées.

 

Le lieu : une ville américaine dans le sud des États-Unies.

 

Époque : les années 30.

 

Personnages principaux : Lizzie (prostituée), Fred (fils du sénateur Clarke), le sénateur Clarke (oncle de l’accusé), le noir.

 

Les personnages secondaires : John, James (des agents de police), 1er homme, 2e homme.

 

Premier tableau :

La vie d’un noir innocent est en jeu: Lizzie est le témoin, elle sait qu’il est innocent => le premier choix existentialiste de Lizzie :

Protéger le noir :

Dire la vérité pour défendre le noir.

La raison : la conscience de Lizzie – c’est une question morale.

Résister au conformisme social.

Dénoncer le noir :

Signer le faux témoignage pour accuser le noir.

La raison : les intérêts de Lizzie :

si Lizzie dénonce le noir, elle sera respectée, elle réaliséra son rêve = être une prostituée de luxe

 

 

Le problème de Lizzie: la société américaine des années 30 :

Les blancs

(le pouvoir politique etc.)

                Lizzie                                                                                                 Lizzie

       (prostituée juste, proteste)                                                                       (prostituée de luxe)                 

                                                                                                                                             

 

 

 

 

 

 

Le noir

(impuissant, écrasé par la société, vit au dehors de la société)


 

Le faux témoignage pour forcer Lizzie à signer :

1) L’argent de Fred (500$) =>  Lizzie refuse

2) Les menaces de la police (la prison) => Lizzie refuse

3) Le sentiment familiale (Mary, mère desespérée) =>  Lizzie accepte

 

Le triomphe de Clarke parce que :

1) Clarke ne traite pas Lizzie en prostituée : il lui rend sa digneté, il la respecte (la vouvoie, lui donne raison, gronde les policiers): “Si tu signes, toute la ville t’adopte” (p.57)

2) Le sentiment familial (Mary, cheveux gris, symbol de l’Amérique) : pression sentimentale.

3) Lizzie est égarée par la rhétorique du sénateur: “La nation américaine” (p.54) etc. : manipulation politique.

4) Lizzie trahit le noir parce qu’elle est toujours trahie elle-même.

 

La fin du premier tableau :

Lizzie signe le faux témoignage <=> Thomas est acquitté et le noir est déclaré coupable d’avoir violé Lizzie.

 

 

Deuxième tableau :

Lizzie desillusionnée – toujours prostituée :

achtée pour 100$ et pas de lettre de Mary <=> Lizzie n’est pas admise en tant qu’individu par la société.

Lizzie comprend qu’elle a été dupée => furieuse => veut se venger => se sert du noir pour se venger des blancs: “(…) ils me roulent avec leurs vieilles mères et les héros de la guerre et la Nation américaine. Mais j’ai compris.” (p.70)

 

Le deuxième choix existentialiste de Lizzie :

Cacher le noir :

sauver le noir qui fuit les blancs

Dénoncer le noir encore :

livrer le noir aux blancs qui veulent le lyncher

Lizzie est active : 1) accepte de cacher le noir

                             2) propose de renier son faux témoignage

                             3) offre un revolver au noir pour qu’il se défende

 

La fin :

Lizzie sauve le noir = se rebelle – mais finalement elle se soumet à la prison dorée de Fred : l’idéal de ses rêves = la prostitution de luxe.

 

L’existentialisme :

La philosophie de Sartre : “Être libre s’est se choisir dans le monde quel qu’il soit.” (Être et le Néant, p.604)

 

Mais Lizzie n’est pas une héroïne sartrienne :

elle ne lutte pas pour son authenticité –elle n’a pas envie de la liberté – elle cherche le confort = la satisfaction sociale - Lizzie désire appartenir à la société des blancs, mais cette société la rejette et elle reste esclave de cette société.

 

 

Le style :

La p… respectueuse mêle le sérieux et la farce, le parodique et le réaliste.

Plusieurs genres sont donc représentés :

Le sénateur Clarke = la farce

Lizzie = le drame

Le noir = la  tragédie

 

La critique :

Aux États-Unies - critique négative :  Sartre ne connaît pas le Sud des USA, il simplifie les problèmes et donne une image fausse de la société américaine.

 

En France - critique plutôt positive : une pièce formidable, réaliste et parodique en même temps, une comédie et tragédie en même temps.



 

Cécile Drouin: ”L’enfant des terres rouges”

(Les terres rouges,  Gyldendal, pp.41-53)

 

L’auteur : CD, premier roman en 1985:  L’enfant des terres rouges.

 

Le roman :  Laurence – le personnage principal – 5 ans au début du roman – la narratrice = tout est vu par ses yeux – habite avec sa sœur Nathalie et ses parents à Hanoï, en Indochine (au Nord du Vietnam d’aujourd’hui).

 

L’époque : l’action se passe dans les années 40 – pendant la deuxième guerre mondiale – l’Indochine (le Vietnam, Le Cambodge et le Laos), une colonie française, est occupée par le Japon – mais ”libérée” par les Français après les bombes atomiques sur Nagasaki et Hiroshima en 1945.

 

1. La naissance de Laurence

haine de la mère – prêtre (”sorcier”) refuse l’avortement – mère accepte à condition que ce soit un garçon (un Ludovic) – refuse de s’occuper de L. => Thi Ba (la bonne) remplace la mère…

2. Les conséquences de la guerre (la faim - les morts – les bombes…)

expériences traumatisantes pour L.:

1) les morts dans la rue – la faim

2) la mère: L. vole du lait => ”une sale bête, une égoïste”…

3. Les sorties de Laurence avec Thi Ba

1) ”La rue c’est merveilleux” – plein d’enfants qui font ce qu’ils veulent – pas L. ”tout ce qui est amusant est défendu” pour elle !

2) ”Le jardin est fermé par des soldats” et ils n’ont plus le droit de sortir – ”c’est très dangereux à cause du Viet-minh.”

NB - cf. p.17: le Viet-minh = des Vietnamiens communistes guidés par Ho-Chi-Minh forment une armée pour lutter contre les Japonais et les Français.

4. Les jeux de Laurence à la maison

Nathalie méchante – L. joue seule – p.ex. devant la glace: L. est bronzée =>

1) La mère: terrible = seulement les pauvres sont bronzés

2) Thi Ba: dommage que L. ne puisse pas être toute jaune…

5.- 6. La fugue de Laurence

L. s’ennuie – se sauve – s’endort dans la rue – s’est égarée – vieux monsieur vietnamien l’aide – grondé par une dame française = raciste, méchante, ”on la dérangeait” – aide quand L. raconte son nom <= parents riches et importants

7. Le retour à la maison

1) L. est giflée par sa mère – bêtises

Thi Ba – dort avec L. => moins peur

2) La religion: Thi Ba: Jésus = ”faux Bouddha blanc”, on lui donnent de l’argent est bizarre pour L. puisqu’on l’a tué –”c’était un faux Bouddha”…

8. Hiroshima - Thi Ba se sauve

Un ”dragon” - = Hiroshima = bombe atomique => les Japonais ont peur -  ils sont ”partis en courant”.

Thi Ba se sauve avec Kao (le bep ?) et la voiture – ils avaient peur de rester à cause du Vietminh parce qu’ils travaillent pour des colonialistes français.

1) L. pleure, 2) La mère: ”Elle ne t’aimait pas”

9. L’éducation de Laurence

Maman prend l’éducation de L. en main :

1) difficile avec le couteau et la fourchette (L. n’a plus le droit des baguettes)

2) longues robes le soir pour L. et N. – pour s’habituer à leur ”entrée dans le monde”…

10. La solitude de Laurence

1) L. va dans les rues –  elle pense à Thi Ba et espère qu’elle va revenir…

2) des cuisiniers vietnamiens empoisonnent des blancs => ”le bep goûte tout devant nous”

<= > la haine des vietnamiens contre les oppresseurs – les colonialistes français

11.-12. Les Vietnamiens attaquent les Français dans la rue…

1) L. dans la rue – avec ses amis vietnamiens – dame blanche lui parle – L. pleure – les Jaunes aident L. – la dame se fuit. ”Si elle ne s’était pas enfuie, elle serait morte”

2) les Blancs ne décident plus les prix – p.ex. pour un pousse-pousse c’est le coolie qui décide !

13. Le départ après la guerre

1) 1945 – l’occupation japonaise de l’Indochine est finie – L. + N. + mère partent pour la France – trop dangereux de rester

2) L. giflé par un marin - ”sale fille de colonialistes”

ó les ”vrais” Français détestent les colons parce qu’ils ont exploité les Indochinois.

NB – comme les ”pieds-noirs” étaient détestés après la guerre de l’Algérie – cf. Les roseaux sauvages

14. Sur le bateau – la demi-Jaune = la métisse

1) L. : la demi-Jaune = ”terriblement jolie”

2) mère + d’autres femmes françaises = racistes : ”sale métisse”, ”l’air d’un singe”…

3) L. (qui n’a jamias vu un singe):  les singes ”doivent être drôlement jolis”

NB – livre terrible – beacoup d’expériences traumatisantes pour Laurence, mais l’humour est toujours là – un livre qui n’est jamais sentimentale…

15. L’arrivée en France

1) 1945-46: ”un matin de froid et de pluie” = même le temps est très mauvais à Marseille

2) ”la foule sombre” : ”Foutez le camp, sales colonialistes !”

NB ó même réaction en 1962 après la guerre de l’Algérie quand un million de ”pied-noirs” sont retournés en France – cf. Les roseaux sauvages

3) des Français ont jeté des pierres = comme les Vietnamiens en Indochine =>

a) la mère : les Vietnamiens =  des sauvages

b) Laurence : les Français = des sauvages aussi !